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Thomas Kurtz au département d’informatique de l’université de Dartmouth (New Hampshire, États-Unis) dans les années 1960.
Photo: Adrian Bouchard - Rauner Special Collections Library
Ce premier quart du XXIè siècle aura vu disparaitre tous les créateurs de langages de programmation qui ont illuminé les décennies 80 et 90 de la micro-informatique: Basic, Pascal, et C
Il existe une foule d'autres langages de programmation conçus dans les dernières décennies du XXème siècle, mais aucun d'eux ne fut utilisé comme Basic, Pascal et C, par des autodidactes s'appropriant la micro-informatique, motivés par leur curiosité et leur enthousiasme. Le but de ce billet est de rendre un hommage particulier à ces créateurs qui mirent leur talent au service du plus grand nombre, et qui nous ont quitté en ce début de XXIème siècle.
Bien qu'ils furent popularisés par l'explosion de la micro-informatique de loisir, ces trois langages prennent racine dans les décennies précédentes, 1960 pour le Basic et 1970 pour le Pascal et le C. Ces décennies sont encore dominées par l'architecture mainframe: les utilisateurs d'un ordinateur central interagissent avec lui au moyen de télétypes (une
combinaison de clavier et d'imprimante (en)), puis avec des
terminaux à tube cathodique (en) (sans l'unité centrale du PC), qui en sont l'évolution. Compte tenu du progrès très rapide des technologies silicium de l'époque, chaque évolution de matériel est marquée par une forte incompatibilité avec la génération précédente, y compris chez un même fabricant. C'est pourquoi les créateurs de tout langage de programmation partageaient à cette époque de fait trois mêmes objectifs prioritaires:
- s'affranchir du code machine et offrir à l'utilisateur un moyen plus à sa portée de programmer l'ordinateur avec des instructions de plus haut niveau, beaucoup plus rapides à maîtriser;
- gagner en indépendance par rapport au processeur, facilitant la réutilisation du code d'une génération de machine à la suivante, au prix d'une adaptation partielle du code source, beaucoup plus acceptable qu'un portage total du code machine; bien entendu, la re-écriture de l'interpréteur ou du compilateur du langage pouvait rester, elle, nécessaire d'une machine à la suivante;
- être un outil d'utilisation de la machine adapté à son accès simultané par plusieurs utilisateurs à la fois, depuis plusieurs terminaux utilisés en parallèle; cet objectif répond à l'architecture mainframe des milieux universitaires où sont développés ces langages, mais ne sera évidemment plus d'actualité lorsqu'ils serviront sur des micro-ordinateurs personnels.
Lire la suite de XXIe siècle : ces créateurs de langages qui nous ont quitté
L'entrisme est un mot qui
est né pendant la révolution Russe d’octobre 1917. C’est une
stratégie politique révolutionnaire qui consiste à faire entrer de
manière concertée des membres d'une organisation militante dans une
autre organisation rivale, voire dans l'appareil de l'État
bourgeois, comme on le nommait à l’époque. Il est aussi employé
depuis lors pour décrire des pratiques du même ordre (infiltration,
noyautage, ) de mouvements, mouvances (politiques, religieuses…)
au sein d'organisations diverses mais aussi de l'État.
Ce
concept
a été défini et mis au point par Lev
Davidovitch Bronstein, plus connu sous le nom de LéonTrotski , dont
la « carrière révolutionnaire » est assez colorée.
Cette pratique,
toujours d’actualité, inquiète beaucoup certaines entreprises au
point que le ministère de l’intérieur qui propose un kit de sensibilisation des atteintes à la sécurité économique a intégré un chapitre dédié au phénomène.
Les méthodes
employées pour faire de l'entrisme se révèlent par leur nature
très diverses, donc difficiles à parer. L'entrisme peut être mis
en œuvre par une direction au sein d'une même organisation, dans le
but d'infléchir le pouvoir d'opposition (opposition des syndicats
par exemple).
En France, dans le
domaine politique, le terme entrisme est employé pour qualifier une
pratique de noyautage de l'OCI (Organisation Communiste Internationaliste ) issue de la scission de 1952.
Cette stratégie ne fonctionne pas toujours. Par exemple Lionel
Jospin, élève à l'Ecole nationale d'administration (ENA), adhère
à l’OCI dans les années 60. Il est, un peu plus tard, chargé par
la direction de l’OCI d’infiltrer le PS. Mais il aurait peu à
peu renoncé à ses idéaux de jeunesse en préférant faire une
carrière au sein du parti socialiste qu’il estimait, à cette
époque, plein d’avenir. La suite lui ayant donné raison puisqu’il
devient premier ministre en juin 1997. Plusieurs journaux, dont Le Monde, ont produit des articles sur le sujet.
Et en quoi tout ceci
concerne-t-il le Logiciel Libre ?
Si l’open
source s'attache aux avantages d'une méthode de développement
au travers de la réutilisation du code source, le Logiciel Libre,
selon Richard Stallman, est un mouvement social qui repose sur les
principes de Liberté, Égalité, Fraternité. Et ce
mouvement remet en cause, entre autres choses, la légitimité de
vendre des appareils en forçant les utilisateurs à adopter des
systèmes propriétaires, qui en plus volent leurs données. Cela
menace directement les grands acteurs d’Internet et de
l’informatique dans leur activités qui représentent des centaines
de milliards de chiffre d’affaire !
Depuis que le Libre
existe, on a pu observer moult tentatives, plus ou moins réussies,
pour détourner des associations de leur objectif ou empêcher des
logiciels d’être Libres ! C’est l’objet de ce petit
article qui est là pour rappeler que si le concept du Libre
représente pour une majorité de militants une belle aventure qui
fait rêver, l’impitoyable dureté des lois du monde économique,
tel qu’il est régi actuellement, nous ramène à la dure réalité
des faits.
Lire la suite de De l’entrisme dans le Libre
Rust est un langage de programmation développé par Mozilla qui se
concentre sur la sécurité et la concurrence. Il est développé
conjointement par un des leaders du langage web, Brendan Eich
(inventeur de JavaScript en 1995), Dave Herman, et Graydon Hoare de
Mozilla.
Rust
est un excellent langage pour la sécurité, la concurrence avec
l'utilisation automatique des systèmes multicœurs et comporte des
caractéristiques importantes, comme d'autres langages dynamiques,
telles que :
gestion automatique de la mémoire,
suppression des pointeurs nuls,
sécurité du code, etc.
Rust
est un logiciel libre et gratuit qui est mis à la disposition de
tous et partagé publiquement afin que les utilisateurs puissent
améliorer le langage et la conception du logiciel.
Et
depuis 2020, il y a le projet Rust for Linux !
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